17. Sep
Lorsqu’une femme entre dans le processus de l’accouchement, elle se trouve à la croisée de deux forces fondamentales : l’intuition et l’instinct. Ces deux aspects de son être, bien qu’intimement liés, agissent différemment pour guider son corps et son esprit à travers cette expérience sacrée. Pourtant, dans le cadre médical hospitalier, ces forces sont souvent mises à mal par le stress, la peur, et l’interventionnisme, ce qui empêche bien souvent les femmes de s’appuyer sur leur propre savoir corporel.
L’Intuition, une sagesse ancienne et profonde
L’intuition, c’est cette voix intérieure qui nous parle sans mots, qui sait sans avoir besoin de réfléchir. C’est une connaissance profonde, ancrée dans le corps, souvent issue d’un lien avec nos ancêtres, nos expériences passées, et les savoirs ancestraux liés à l’enfantement. Cette intuition est difficile à expliquer rationnellement, mais elle est précieuse. “Elle nous dit ce qui est bon pour nous et pour notre bébé” sans avoir besoin de passer par la logique.
Mais dans un environnement médical, l’intuition peut être étouffée. Le stress, la peur et le climat souvent très protocolaire des hôpitaux peuvent perturber cette capacité à se connecter à soi-même. Il devient alors plus compliqué pour la femme de se fier à cette sagesse intérieure, car elle est submergée par des informations externes et des décisions médicales prises sans tenir compte de son ressenti.
L’Instinct : une force corporelle primitive
L’instinct, lui, est plus primitif. Il découle de la biologie, du fonctionnement naturel du corps qui sait, sans que nous ayons besoin de l’influencer, comment mener à bien la naissance. C’est le corps qui pousse, qui libère des hormones, qui dilate et qui fait naître.
Dans un monde idéal, l’instinct et l’intuition travaillent ensemble, et la femme en travail se laisse guider à la fois par son corps et son esprit. Mais en milieu hospitalier, cet instinct est souvent mis de côté à cause de la surmédicalisation. Les lumières vives, les moniteurs, les interruptions constantes… Tout cela dérange la femme dans son processus instinctif. Le corps sait ce qu’il fait, mais encore faut-il lui donner l’espace pour le faire.
Réclamer son pouvoir
Alors, comment se reconnecter à cette sagesse intuitive et instinctive dans un cadre médical qui ne la respecte souvent pas ? La clé est de se préparer mentalement, émotionnellement et physiquement à l’idée que l’hôpital ne sera pas toujours en accord avec vos besoins profonds.
Cependant, il est possible de se connecter à son pouvoir intérieur en adoptant certaines pratiques :
1. Créer un espace sacré, même en milieu hospitalier : que ce soit par des lumières tamisées, de la musique douce, ou la présence d’une doula, il est possible de recréer une bulle intime qui favorise l’écoute de votre corps.
2. Faire confiance au corps: le corps tient une sagesse ancestrale, une noblesse naturelle, une capacité à enfanter qui est profondément sacrée. Votre corps sait. Même si l’environnement autour de vous est médicalisé, connectez-vous à cette force interne.
3. Rester consciente de vos choix: être informée des interventions possibles et poser des questions. Rappelez-vous que, dans la mesure du possible, vous avez le droit de refuser certaines procédures ou de demander plus de temps avant une décision médicale.
L’Impact du stress sur l’Intuition et l’Instinct
Le système médical, par son approche protocolaire, peut générer beaucoup de stress chez les femmes en travail. Ce stress inhibe non seulement l’intuition mais également les réactions instinctives. Le stress active le système nerveux sympathique, celui qui est responsable de la réaction de lutte ou de fuite, ce qui va à l’encontre du processus naturel de naissance qui nécessite détente et ouverture.
C’est pourquoi il est si important d’essayer de minimiser les sources de stress. Vivez pleinement votre expérience intérieure, car tout s’est déroulé en vous. Restez connectée à votre bébé et, surtout, fidèle à vous-même.
Rester fidèle à soi-même
Il est crucial de se rappeler que, malgré l’environnement médicalisé, vous restez la seule experte de votre corps et de votre accouchement. Oui, les soignants ont leur rôle, et ils peuvent être une ressource précieuse en cas de besoin, mais ils ne peuvent pas savoir mieux que vous ce que vous ressentez à l’intérieur.
Le corps sait
Il sait comment ouvrir, comment libérer. Il sait accueillir la vie. Alors, même dans un environnement parfois stressant à cette sagesse, apprenez à lui faire confiance. Il porte en lui des savoirs profonds, et plus vous serez en harmonie avec cette force instinctive, plus votre accouchement pourra être un moment de puissance, malgré les défis.
J’espère que cet article vous a inspiré et vous a offert des pistes pour reconnecter avec votre sagesse intérieure. Merci de m’avoir lu et de prendre le temps d’explorer ces idées. Prenez soin de vous et n’oubliez pas que vous avez en vous la force nécessaire pour naviguer à travers les défis.
À bientôt pour de nouvelles réflexions et partages !
XOXO
Sabrina
Source de l’imagen : Création Designer.Microsoft par Yoga-Natal.